Petit arrêt sur le trajet ...

Ash resta interdite quelques instants.

- "Tu ne devrais pas rester appuyé sur ton bras, tes blessures risquent de se rouvrir." fut tout ce qu'elle trouva à dire.

La jeune femme ne bougeait toujours pas, ne sachant pas quoi faire. Elle sentait encore la chaleur du baiser de Will sur ses lèvres. Elle eut l'image fugace de l'ange et du démon chacun sur son épaule. L'ange disant "Ne fais rien qui compliquerait votre situation tu le connais à peine blablabla..." Et le démon de rétorquer "Un bon câlin c'est sympa et y'à pas de mal à se faire du bien vas-y fonce blablabla..."

Ash n'avait jamais écouter l'ange jusqu'à ce jour. Will s'était docilement rallongé. La jeune femme s'installa à coté de lui et posa sa tête sur son épaule valide. Après quelques secondes d'ultime débat intérieur elle leva le visage vers lui, se releva légèrement et l'embrassa à son tour.

Va te faire voir saloperie d'emplumé!

Willsdorff s'était recouché et avait refermé ses paupières, passant une main sur ses yeux, tâchant d'oublier la conduite et la bourde qu'il venait de commettre. La jeune femme se rallongea également à ses côtés, et posa sa tête sur son épaule. Il ne bougeait plus comme si son mutisme soudain changerait les choses ... ou le ferait revenir en arrière.

Le sol lui paraissait tout à coup inconfortable, le carrelage de la salle d'auscultation n'était pas ce qui existait de mieux. Lui aussi faisait face à un sorte de débat interne .. il aurait à s'excuser encore une fois.

C'est alors qu'il fut surpris lorsque la jeune femme l'embrassa à son tour. Tout d'abord étonné, il se laissa finalement aller et répondit au baiser. Après quelques secondes qui lui semblèrent beaucoup plus longues, il cessa celui-ci et regarda la jeune femme dans les yeux, lui souriant légèrement tout en lui replaçant une mèche de cheveux. Toujours sans rien dire, il regarda tour à tour la porte bloquée par l'armoire et la salle d'auscultation.

"_ Je pense que ça doit s'être calmé dehors ... et puis .. j'me sens mieux !"fit-il avec un petit sourire taquin. "_ Si tu veux, on remonte à la suite, ce sera peut-être mieux que le carrelage de cette salle, non ?"

Il avait ensuite replongé son regard dans le sien, s'acharnant de nouveau sur la mèche qui était retombée.

Ash souriait, amusée par le manège de Will mais aussi un peu gênée par la situation.

- D'accord, remontons.

Elle se leva, aida Will à faire de même puis débloqua la porte. La jeune femme fourra de quoi continuer à soigner le jeune homme dans un l'étole qu'elle noua en baluchon. Elle prit également de quoi soigner leur future gueule de bois. Pour le reste, ils pourraient revenir plus tard. Malgré ses dires, Will était encore faible. Ash glissa un bras autour de sa taille et se cala de façon à le soutenir.

- En route!

Ash se leva la première, et l'espace d'un instant, de la manière la plus discrète qu'il se pouvait, Willsdorff admira les formes de son corps élancé. Malgré les circonstances, elle restait très attirante, et cette image arracha un sourire sur les lèvres du jeune sous-lieutenant. Sourire qui se transforma quelques instants en une grimace de douleur lorsque la jeune femme aida le Français à se relever.

Malgré ce qu'il laissait paraître, la blessure était tout de même récente, et risquait de se rouvrir à n'importe quel moment s'il n'y prêtait pas attention. Le bras d'Ash qui le soutenait était le bienvenu, car le jeune français titubait et boitait légèrement. La perte de sang avait été apparemment plus importante qu'ils ne le croyaient.

La porte s'ouvrit. A première vue, tout était calme .... Trop calme, peut-être .... Pourtant, aucun animal sauvage ou aucun danger ne semblait troubler la quiétude environnante. Monter les escaliers fut une épreuve harassante pour l'officier français, qui fut à bout de souffle en haut de ceux-ci, arrivés à leur étage. Devant la porte de leur suite, à côté de la dépouille du félin, Willsdorff manqua de tourner de l'oeil pendant qu'Ash ouvrait la porte ... Il préfera s'affaler de tout son long, se laissant glisser contre le mur, assis à même le sol ....

Il semblait éreinté ....

[5h du mat']

Ash regarda son malade qui s'était laissé glisser à terre. Il avait vraiment l'air mal en point. Il y avait de quoi. Elle poussa la porte et saisit will sous les aisselles...

- Aller, fais un effort on y est presque.

Ash finit par ouvrir la porte, et saisit le Français par les aisselles, afin de l'aider à se relever, tandis que celui-ci s'aidait du mur, à l'aide de ses mains, pour se remettre debout. Il transpirait, suait à grosses gouttes. Ash lui demanda un dernier effort. Il devait lui rester une petite vingtaine de mètres à faire, mais cela demandait au militaire de puiser dans ses ressources.

Titubant, sa vision du monde se faisait de plus en plus floue et si Willsdorff n'avait pas été soutenu par Ash, il se serait probablement effondré depuis longtemps. Ils arrivèrent enfin jusqu'à la chambre à coucher. Ash l'amena jusqu'à un des côtés du lit.

Le Français s'effondra, sombrant directement dans un sommeil des plus réparateurs. Il ne se rendait plus compte de rien ....

Ash était à bout de force. Elle regardait le lieutenant qui était tombé comme mort dans les bras de morphée.

C'est fichu pour la partie de jambe en l'air on dirait...

Elle eut un petit sourire, soupira et s'affala sur le lit, elle ne mit pas plus de deux secondes pour rejoindre son voisin de lit au pays des rêves...

Willsdorff eut une nouvelle fois un sommeil difficile, mouvementé. Sa blessure se soignait petit à petit, non sans mal. L'effort qu'il avait fait quelques heures auparavant pour revenir dans la chambre avait été plutôt intense. Et comme plus tôt dans la nuit, il convulsait, bougeait de droite à gauche dans le lit, sans pour autant éveiller la jeune femme qui se trouvait à ses côtés.

Son sommeil fut tellement mouvementé qu'il se réveilla lorsqu'il tomba du lit, sa chute lui arrachant un gémissement de douleur lorsque sa poitrine heurta le sol. Il se releva, les yeux froncés, la tête dans le cul. Willsdorff constata qu'il était en nage. Il se mit avec peine sur les genoux, pour constater qu'Ash dormait encore. Petit coup d'oeil à sa montre, il devait être dans les 08 heures et demie. Le Français la laissa dormir, elle en avait besoin, elle avait été aux petits soins pour elle toute la nuit. D'ailleurs il ne se souvenait plus de grand-chose ... enfin, ses souvenirs étaient confus.

Le militaire passa dans la salle de bains, avant de se déshabiller laborieusement. Il prit une bonne douche froide, et nettoya sa blessure à nouveau. La couture était nette, et la blessure ne semblait pas puruler. Willsdorff se rhabilla, se sentant beaucoup mieux depuis cette bonne douche revigorante. Il fit un bref passage par la chambre et constata qu'Ash dormait encore.

Cette image lui arracha un sourire .... Sortant de la chambre, le militaire passa dans la cuisine, il préparerait le petit-déjeuner.... A commencer par un bon café ... !

Ash fut réveillée par le bruit de la douche. Cependant elle n'eut pas le courage d'ouvrir les yeux. Elle avait la tête lourde et les évènements des derniers jours tournoyaient dans son esprit. Elle ne savait plus si la réalité était vraiment telle qu'elle se la rappelait. Peut-être qu'elle était juste devenue folle et qu'elle était peinarde dans une cellule capitonnée, voisine de chambre de Jess Hator.
C'est l'odeur du café fraichement passé et le chantonnement (terriblement faux) de Will qui la convainquirent de finalement se lever. Elle prit une douche rapide, et rejoignit le lieutenant qui s'affairait aux fourneaux. Elle avait la tête dans le potage pour ne pas dire ailleurs.La jeune femme se posta à coté de lui et l'observa se battre avec les œufs brouillés.

"J'ai trop faim", fut tout ce qu'elle arriva à dire. Ash laissa tomber sa tête sur l'épaule de son cuistot en baillant à s'en décrocher la mâchoire. "C'est bientôt prêt?"

Oui, en même temps, essayez de faire des oeufs brouillés avec qu'un seul bras ! C'est plus facile à dire qu'à faire. Donc, oui, Willsdorff se battait. Un combat âpre et sans merci face à des adversaires sadiques et sans pitié. D'ailleurs, le lieutenant n'entendit pas la jeune femme arriver et poser la tête sur son épaule, le bruit de ses pas couverts par le crépitement des oeufs dans la poele.

"_ Va t'installer, c'est bientôt prêt."

Juste le temps de faire frire une ou deux tranches de bacon à côté des oeufs. Il lui devait bien ça. Quelques petites minutes après, il vint la servir. Le temps de reposer la poele sur la plaque chauffante, il coupa le gaz et lui servit une tasse de café, avant de se servir soi-même. Le café suffisait pour lui, il était incapable d'avaler quoique ce soit.

"_ Dis-moi, t'as pas des aspros dans ta trousse de parfaite infirmière ? J'ai une migraine pas possible depuis que je me suis levé ... Et c'est pas une gueule de bois !"se justifia-t-il.

-Bah bien sûr! De l'aspirine avec ta blessure, bonne idée! Non pas d'aspro mais je dois avoir du paracetamol...
Ash se leva et alla chercher l'antalgique pour son malade.
- Tiens avale ça. Et maintenant bon appétit!

Admin Nombre de messages : 465 Date d'inscription : 03/08/2007

La chanteuse et son chevalier servant déjeunèrent de bon cœur, mis en appétit par les évènements de la nuit.
Le café était fort, et les œufs aussi brouillés que leur esprit post-alcoolique.
Ils avalèrent tout goulûment et se sentirent revigorés par ce repas préparé avec amour. Et puis... ça changeait du rata !

Alors qu’ils terminaient en s’essuyant soigneusement la bouche, une lueur vive vint capter l’attention de Willsdorf. Un éclair fugace, quelque part dans l’immeuble d’en face.
Ash remarqua que son jeune admirateur observait la fenêtre, intrigué.
Aussitôt, trois nouvelles lueurs rapprochées éclairèrent brièvement un appartement en vis-à-vis… détachant un instant une silhouette - avant de replonger dans le noir.

Etaient-ce des détonations étouffées qu'ils venaient d'entendre ?

[9h du mat']

Les deux comparses avaient avaler leur petit déjeuner avec rage. Il faisait très sombre dans la pièce mais aucun d'eux n'avait songé à allumer une lumière. Ils avaient tout deux mal aux cheveux et la pénombre ambiante leur convenait parfaitement.
Le ciel dehors était noir, et une pluie fine tombait sans discontinuer.
Ash fixait la baie vitrée, les yeux vides, comme son cerveau. Elle était en mode automatique et tout son être était concentré sur l'effort de mastication et de digestion.
Quand Will se redressa brusquement, une alarme (silencieuse heureusement) réveilla l'esprit embrumé de la jeune femme. Elle suivit le regard du militaire, qui était fixé sur l'immeuble d'en face.
Elle n'y avait pas prêté attention jusque là. Elle vit à son tour des lueurs, puis le silence fut troublé par ce qui ressemblait fortement à des déflagrations d'arme à feu.
Son estomac se noua. Will ne tarda pas à réagir...

Admin Nombre de messages : 465 Date d'inscription : 03/08/2007

Les détonations étaient concomitantes des lueurs. Quelqu’un avait tiré, juste en face. Le militaire ne pouvait pas s’y tromper. Et ils n’étaient manifestement pas la cible visée, puisque aucun impact n’avait frappé leur chambre. Ou alors il tirait vraiment comme un pied…

- « T’as vu ça ? »

Il fonça vers son barda pour en sortir les jumelles. Mais le phénomène ne se reproduisit pas. Et il faisait bien trop sombre en face pour apercevoir quoi que ce soit en l’absence d’éclairage.

- « J’ai cru voir… »

Un gros minet ? - Non, plutôt une silhouette humaine.

Il eut beau scruter l’immeuble, plus rien ne se passa. Tout ce qu’il put constater, c’est que les fenêtres étaient intactes, mais restaient opaques à sa visée.
Willsdorff proposa, presque à regret, de quitter la chambre et d’aller jeter un œil sur place.

- "Oui, j'ai vu et entendu surtout comme toi, et tu veux aller jeter un coup d'oeil?! T'es blessé, je suis infoutue de me servir d'une arme. S'ils sont hostiles on est dans la merde...Putain j'me met à parler comme Rambo..."

Ash n'avait pas envie qu'un élément étranger s'immisce dans le semblant d'équilibre qu'elle tentait de maintenir autour d'elle, comme en elle. Elle voulait du calme et de la stabilité. Pour elle qui avait toujours eu la bougeotte... c'était assez ironique comme situation.
En plus, l'élément -voir les éléments- étranger était armé. Et ça, ça ne lui plaisait pas du tout.

Debout derrière la baie vitrée de la chambre, Willsdorff observait scrupuleusement à la jumelle l'étage de l'immeuble d'en face duquel venaient les coups de feu, centimètre par centimètre. Tournant le dos à Ash, il partit dans la chambre mettre une veste sur son dos, passant son bras valide dans sa manche, l'autre côté restant ballant. Il tira aussi une cigarette de son paquet, désormais vide, qu'il roula en boule et jeta dans la poubelle de la pièce, avant de l'allumer difficilement.

Willsdorff retourna à la fenêtre, perdu dans ses pensées.

"Nous avons deux possibilités. Soit nous allons dans cet immeuble et nous tâchons de voir s'il y a des survivants, soit on se barre sans se tourner."

L'officier français se tourna vers la jeune femme, la regardant d'un air sérieux.

"C'est toi qui voit Ash. C'est toi qui décide ...."

C'était bien un militaire! Il attendait les ordres. Mais Ash n'avait aucune envie de prendre la moindre responsabilité.

" Je ne sais pas quoi faire, s'ils sont comme nous ça va. Mais ça peut très bien être des fous dangereux. On a une super prison ici a Epsilon. Avec une super collection de barges première classe. On pourrait peut-être se contenter de jeter un oeil discrètement..."

Elle posa un regard interrogateur sur Will.

"On fait quoi alors?"

Ouais ... bah ils n'étaient pas avancés. S'ils continuaient à se répondre comme des normands, ils prendraient certainement racine. Willsdorff soupira, se grattant le front de sa main valide qui tenait une cigarette à peine entamée. Le Français jeta un coup d'oeil vers la fenêtre, son regard se perdant au loin.

D'un côté, c'était peut-être des survivants qui avaient simplement besoin d'aide .. de l'autre, ils étaient peut-être dangereux, comme le signalait Ash .. en tout cas, ils étaient armés, Willsdorff était blessé et si les choses tournaient mal, il ne pourrait pas faire grand chose. Etant d'un naturel curieux, le militaire désirait voir ce qu'il se tramait en face, rien que pour être sûr .... De l'autre côté, il était responsable de la sécurité d'Ash, quoi qu'elle en dise. Et il ne pouvait la mettre en danger ainsi.

Sauf qu'il ne pouvait y aller seul cette fois-ci. Tirant sur sa cigarette, soupirant une nouvelle fois bruyamment.

"C'était quoi ton histoire de café que tu voulais rejoindre, hier ?"

- L'underground?
Ash avait complètement oublié son idée première.
- C'est à Agora. Du coté où le quartier jouxte le centre ville. Mais je suis pas sure que ce soir une bonne idée d'y aller, le centre est encore couvert par cette fumée bizarre, enfin hier elle l'était encore, peut-être qu'avec la pluie, elle va se dissiper...

Admin Nombre de messages : 465 Date d'inscription : 03/08/2007

Il allait bien falloir prendre une décision. A moins qu’ils ne tiennent à couler des jours heureux dans cette chambre jusqu’à la fin des temps, et à avoir beaucoup d’enfants pour repeupler la ville.

Ils n’avaient croisé aucun autre survivant jusqu’à présent. En serait-il autrement à l’Underground Café ? Que ses amis soient encore en vie tiendrait tout bonnement du miracle.
D’un autre côté, ce pouvait être l’occasion de rencontrer d’autres personnes épargnées. Ils n’étaient tout de même pas le dernier couple sur Terre ! Ou alors… bonjour l’avenir de l’humanité. Avec une maman comme Ash, ça promettait un sacré boxon !
Eve lui ressemblait peut-être, finalement ? Quand on voit ce que l’homme a fait de son monde… Non. Elle devait être pire… N’avait-elle pas cédé à la tentation du fruit défendu ? Pas le genre de nana à rester cloîtrée à la maison. C’est pas pour rien que le vieux proprio avait fini par la foutre dehors !

Ou ils pouvaient prendre leur courage à deux mains, et essayer de comprendre ce qui se passait ici. Evidemment ce serait prendre des risques, mais qui ne tente rien…
Oui, il fallait une bonne dose de courage pour affronter toutes ces visions d’horreur, ce cimetière à ciel ouvert, mais il n’y avait que deux alternatives : celle de la curiosité, et celle de la peur. Chercher des gens et enquêter, ou s’enfermer et attendre.
Le temps des gens normaux, timorés, était révolu. Quand le monde s’écroule, des ressources insoupçonnées voient le jour. Et les espèces archaïques disparaissent. Une réalité tristement darwinienne.

Alors quoi ? Traverser la ville en quête d’humanité ? Ou traverser la rue en quête de nouvelles questions ?

Willsdorff passa une main sur sa barbe naissante, la faisant crisser au passage et soupira une nouvelle fois. Il était acculé. Il n'avait aucune envie de prendre des décisions qui pourraient leur être fatale et pourtant il le devait. Tirant nerveusement sur sa cigarette, il répondit.

"Ok. On va voir ce qu'il y a en face ... Juste .. t'es consciente qu'il peut être dangereux, ce mec, et que je ne suis pas dans ma meilleure forme ?"

Il voulait être sûr que son intention était aussi d'aller vérifier ce qui se tramait en face. Son regard était désormais planté dans celui de la jeune femme, l'observant ....

-Oui je sais. Mais peut-être que ce quelqu'un a besoin d'aide, il a peut-être rencontré un des pensionnaire du zoo aussi... De toute façon on ne peut pas passer le reste de nos vies a éviter les autres survivants...

Ash parlait autant pour Will que pour elle-même.

-Bon, on ramasse nos affaires et on va voir ce qui se trame en face. Je te suis.

La jeune femme s'était approchée du lieutenant, elle lui caressa la joue, testant le piquant de sa barbe naisante puis se dirigea vers la chambre pour rassembler ses affaires.

Willsdorff affichait une petite moue. Il lui semblait qu'il était complètement étranger à la scène qu'il avait sous ses yeux, comme s'il se détachait de son corps pour mieux analyser la situation. Ainsi, le regard vague et perdu dans ses pensées, il ne réagit pas lorsqu'Ash lui caressa la joue, se contentant de répondre :

"Ok .... Ok, on y va..."

L'officier se dirigea à son tour vers la chambre, ramassant au passage la plupart des affaires qui traînaient. Entrant à la suite d'Ash, il enleva son bras de l'écharpe, le passant ensuite douloureusement dans sa veste de treillis, qu'il prit soin de reboutonner. Il rangea ses affaires dans son sac du mieux qu'il le put, avant de passer sur son treillis son gilet de combat, et son sac à dos, avant de remettre son bras en écharpe, grimaçant et grognant dans sa barbe.

Sans un mot, préoccupé par ce qui allait arriver, il alla dans le living, ou il récupéra le pistolet automatique et son fusil.

"Prends ça."

C'était bien évidemment destiné à la jeune femme qui venait de sortir de la chambre à coucher, visiblement prête. De son côté, il saisit son fusil d'assaut, qu'il tenait par la poignée garde-main.

"Prête ?"

Admin Nombre de messages : 465 Date d'inscription : 03/08/2007

Ils étaient fin prêts tous les deux. Chacun chargé de son petit paquet, ils sortirent de la chambre.
Un spectacle étonnant les attendait.

[ 9H30 - Vers Disparitions ]