« Le troisième incarnation de Sarah-Jane » vient de sortir mais je doute que les lecteurs de Gaëlle Gouldsboro se bousculent aux comptoirs des librairies cette fois. Ils auront autrement important à faire… ou plutôt ils ont plus important à faire !
Pour ma part, j’avais décidé de fêter l’événement en sortant dans un bar pour finir la nuit en compagnie d’un beau mâle dans un hôtel confortable. Cela m’arrive de temps à autre quand je veux m’immerger dans le monde réel pour quelques heures et profiter de ne pas encore avoir des rides. Une rencontre d’un soir, pas de promesse et surtout pas de risque de le retrouver pendu avec un mot de quelques lignes en guise d’adieu. Charlie, si tu es quelque part et que tu m’entends, c’est bien de toi que je parle, enfoiré ! Bref, je me trouvais au lit avec un amant dont j’ignorais le nom quand le choc a eu lieu. Il n’est même pas mort heureux le pauvre vu qu’on n’a pas eu le temps de conclure. Quant à moi, j’avais autre chose à penser que de réfléchir aux aléas de l’existence. Monsieur X et moi n’avions même as eu le temps de nous connaître bibliquement. C’est triste mais c’est la vie donc mon premier souci a été de me rajuster et de filer inspecter les couloirs. Et bien, si j’avais été du genre à me lamenter sur les morts, j’en aurais eu pour un bon bout de temps parce que je n’ai trouvé aucun être vivant dans l’hôtel ni en bas dans la rue dévastée.
Je ne comprends pas pourquoi je suis en vie alors que je n’ai réellement vécu que par mes romans depuis des années. C’est étrange le Destin.
Je m’appelle Angelyne Guerrabrandt. J’ai 28 ans.