Descente aux enfers

[Depuis Agora School : Synergie]

Luka venait tout juste de passer les portes de l'Agora. Il regarda autour de lui, mais la lumière venait à manquer. Le soleil se couchait une nouvelle fois sur la ville en ruines. Tout ressemblait à hier, mais avec un tas de nouvelles questions en plus.

L'inspecteur fit quelques pas, puis glissa une main dans le sac pour en sortir le talkie-walkie.

- Wolf, tu m'entends..... Wolf......

Seulement des grésillement provenant du talkie cassais le silence alentour. Plus d'inquiétude envahit l'esprit de Luka. Peut-etre aurait-il du rester avec eux.... ou bien qu'ils l'accompagne à l'Agora. Mais avec un Thomas qui voulait absolument trouver cet enfant, ce guide, Alice aurait pu être en danger.

2 Octobre – 20H


A ce moment là, Wolf quittait la station service dans son véhicule flambant neuf, avec ses deux nouvelles passagères.

Il ramassa son talkie tout en conduisant.

- « Tiens ! Mais c’est la police ! Je viens justement d’essayer de t’appeler. Quoi de neuf pour toi ? Tu l’as retrouvée ? »

- Ca peut aller, répondit-il. J'allais justement essayer d'atteindre l'hopital là, j'ai du faire un petit détour par l'école.

Soudain, il sentit sa gorge se nouer, lorsqu'il repensa alors à ses enfants.

- Et vous, vous êtes où? Tout va bien?

- « Ben écoute… A part un accident de taxi, la gamine qui nous a raconté des bobards... et deux nanas en caisse qui m’ont foncé dessus … ça va.
Ah oui - et y’a aussi une meute de chiens blessés à la station service qui a un comportement bizarre.»

Tout en parlant, il jeta un œil à Lizzy à sa droite. Genre « oui je sais… c’est moi le plus bizarre des cabots ! »

- « Ils se sont regroupés, et hurlent à la mort comme des malades… Là on va quitter la ville. Peut-être faire un arrêt au musée avant. Toi, t’as vu du monde à l’école ? »

- Rien de bien palpitant quoi, dit-il avec un ton ironique. La petite racontait des bobards ?

-Moi, rien d'intéressant, j'ai rencontré une survivante en repassant au commissariat, et un autre en allant à l'école. Un espèce de groupe ou de secte à investit les lieux. Il se font appeler la Synergie. Il parait que tout ce foutoir a été annoncé par un vieux prophète, un couturier ou je sais plus quoi.

En disant ces mots, il jeta un coup d'œil alentour, pour vérifier l'état des lieux d'une part, et d'autre part, voir si personne ne le suivait.

- Ils sont en train d'emballer les corps de l'école. Un prêcheur du nom de Thomas Cruz nous y a reçu. On est censé être des élus pour un nouveau monde ou je sais pas trop. Je leur ai dit que je les aiderais à retrouver les autres survivants, mais je ne leur fais pas confiance. Je ne leur ai même pas parlé de vous. Ah oui, ils sont à la recherche d'un enfant, leur guide alors fais bien gaffe à Alice.

Puis il se souvint
- Faites très attention, il parait qu'il y a un groupe armée qui tire sur tout ce qui bouge. l'un des gars de la secte est revenu criblé de balle.... mais il... s'en.... est remis....

Et tout en disant ces mots, il repensait à l'incident, et à la manière quasi-magique avec laquelle la blessure s'était refermé.

- « Oui, elle nous a dit qu’elle s’appelait Alice, mais c’est Cassie en fait. Elle a essayé de se faire la malle quand je l’ai coincée. Mais va savoir pourquoi. Ah les gosses ! »

Wolf s’arrêta en réalisant qu’il avait peut-être gaffé. Pourtant, il n’osa pas lui poser la question ; il se doutait trop de la réponse.

- « Elle nous a pas tout dit. Si on la recherche, ça explique peut-être ? Bien que je voie pas dans quel guêpier elle pourrait les guider… » fit-il en plaisantant.

Rien d’intéressant, qu’il disait ?

- « T’as déjà dégotté une secte de barjots et un groupe armé… Vous chômez pas dans la police.
D’après les filles, elles ont vu que trois autres survivants, c’est tout. Ça nous fait une dizaine de personnes pour l’instant, à part ta secte et les tireurs. C’est pas lourd. »

La douleur se raviva un peu dans la poitrine de l'inspecteur lorsque Wolf parla des enfants. Mais il ne laissa rien transparaître, comme à son habitude.

- Qui sait ce qu'ils ont dans la tête, ceux là. Ils ont des patrouilles qui sillonnent la ville. Des patrouilles armées jusqu'au dent, et pas des armes de gamins. Alors fais très gaffe. Si c'est la gosse qu'ils veulent, il feront tout pour l'avoir, c'est à dire éliminer tout les obstacles. Rien de réjouissant quoi.

- Pour l'instant, on est qu'une poignée. Mais la ville est grande, qui sait qui y traine encore à la recherche de traces de vie.

D'un pas assuré, il se dirigea vers l'entrée du métro, situé à quelques mètres de là. La bouche était en partie détruite mais Luka ne s'en inquiéta pas. A cet endroit précis, il pouvait voir le nuage dans lequel le centre ville était caché, et par la même occasion, il sentait la chaleur qui en provenait. Luka vérifia qu'il n'avait pas perdu le masque à gaz qu'il avait placé dans son sac et se descendit les marches. Il jetta un dernier coup d'oeil au couchant, en priant pour que ses enfants soient en sécurité avec Elena, et que sa femme soit toujours en vie. Elle savait se débrouiller, il avait confiance.L'obscurité envahissait la ville. Il fouilla dans son sac à la recherche de la lampe torche que lui avait donné Wolf la veille.

- Bon je vais essayer d'atteindre l'hopital. Selon Thomas, il devrait y avoir des survivants là-bas. Vous allez vers le musée c'est ça ? On se rapelle plus tard alors, avec plus d'info j'espère.

- « D’accord, merci. On fera gaffe. On se recontacte demain et… toi aussi, fais gaffe à tes miches. M’oblige pas à venir te chercher… », fit-il ironiquement.

Wolf qui sauverait la mise à un flic, ça serait quand même un comble !

Il lui aurait bien dit que ce n’était vraiment pas prudent de foncer là-bas tout seul, sans même savoir à quoi s’attendre, mais il avait déjà compris que Luka était monomaniaque. Il ne s’arrêterait pas tant qu’il n’en aurait pas le cœur net. Sa femme était sa priorité.
Comment lui en vouloir ? Au moins ce type était humain. Et les siens pouvaient compter sur lui.
'Pour le meilleur et pour le pire', comme on dit.

- « Bonne chance. - Over ! »

- Bonne chance, fit-il en retour. A demain.

Sur ces mots, Luka remis le talkie dans son sac et en sortit la lampe torche. Il l'alluma pour vérifier qu'elle fonctionnait encore. Il ne savait pas par contre, quand les piles lâcheraient, et ça lui serrait le cœur. Un dernier coup d'œil derrière lui, et il commença à descendre les escalier défoncé de la bouche de métro. Plus il descendait, et plus l'obscurité se faisait grandissante, l'enveloppant bientôt d'un manteau de ténèbres. Le maigre faisceau de la lampe avait même du mal à percer le noir du tunnel.
Le carrelage des murs était éclaté par endroit. Des corps jonchaient le sol, et l'odeur de la mort planait à l'intérieur.

Pour sa femme, il ferait n'importe quoi, surtout depuis que c'était la dernière personne qu'il lui restait. D'un pas emplit de peur, il s'enfonça dans la station de métro.

La station Agora était en bout de ligne. Luka n’avait qu’à emprunter la voie, direction Babylon.
Il dut descendre du quai et s’enfoncer plus avant dans le tunnel sombre. Ses pas crissaient sur le gravier.
Les parois cimentées, couvertes de graffiti, lui renvoyaient l’écho de ses pas.

Puis tout à coup dans l’obscurité, une ligne de feu se traça au sol… Des flammes s’en élevèrent et un véritable mur incandescent illumina le tunnel !

Le passage était obstrué par ce brasier d’origine inconnue. Luka ne voyait personne derrière les flammes, ni ce qui aurait pu le déclencher.

Un mur de feu, il ne manquait plus que ça. Ce n'était pas une petite flammèche, mais un brasier dont Luka pouvait sentir la chaleur. Que faire ?

Luka observa le tunnel, mais aussi loin qu'il pouvait voir avec sa torche, les flammes semblaient obstruer les voies, pas un seul trou n'étaient visible.

Mais comment, et qui, se demanda-t-il. Pourtant, il n'y avait personne de l'autre coté, du moins personne qu'il ne pouvait voir.

Luka se retourna, et balaya le sol de sa lampe à la recherche d'un cadavre qu'il pourrait dépouiller de son manteau.

Si passer à travers n'était pas une idée qui échappait à l'inspecteur, il voulait d'abord voir si il pouvait se frayer un chemin en étouffant une partie des flammes. Même si le feu n'avait rien de naturel, peut-être réussirait-il à ouvrir une brèche.


Que lui restait-il sinon ? Revenir en arrière, il se le refusait. Impossible d'affronter le nuage avec la chaleur qu'il dégageait. il pourrait peut-être résister quelques instant, mais pas le temps du trajet de l'Agora à la Miséricorde. Il pourrait toujours sauter à travers les flammes, en se protégeant bien.

Luka était au fin fond d’un tunnel de métro ; il n’y avait aucune victime à proximité. Pour trouver d’autres vêtements, il lui fallait revenir sur le quai. Ce n’était qu’à un petit quart d’heure de marche.
Ensuite, il pourrait tenter de se jeter dans les flammes s’il le désirait…

Rien, un tunnel vide, c'est tout ce qu'il voyait autour de lui. A part des gravat, aucun cadavre. Se jeter dans les flammes serait la dernière issue. L'inspecteur tourna des talons et rejoignit le quai au pas de course, mais tout en faisant attention aux pierres et aux voies détruites. Il se devait de se dépêcher.

Une fois arriver sur le quai, sur lequel il se hissa tant bien que mal, il balaya alors le sol de sa lampe. Dans un des bureaux des fonctionnaires du métro, il se pourrait qu'il y ai un extincteur. Il se mit donc à la recherche de l'extincteur, ou bien de vetement qu'il pourrait dérober aux cadavres. Dans leur état, il n'en avait plus besoin.

Il y avait suffisamment de gens attendant une rame qui ne viendrait jamais, pour que Luka puisse largement s’habiller pour l’hiver.

Un extincteur était effectivement visible derrière la vitre du guichet, mais la porte était fermée de l’intérieur. C’était assez solide pour protéger de voyageurs mécontents, mais pas pour arrêter un homme armé.

Luka put revenir ensuite à son point de départ. Le mur de flammes.

Une aubaine pour Luka. Un extincteur. Et quel chance pour lui qu'il soit armé. La porte ne fit pas long feu lorsque l'inspecteur tira dans la serrure. elle s'ouvrit même avec beaucoup de facilité. Il attrappa l'extincteur et sortit du bureau.

Il regarda les cadavres jonché sur le sol, en pensant à tout ces pauvres malheureux qui n'avait pas eu la chance de survivre. Un nombre incalculable de mort, tous décédé au même instant. Luka ne croyait pas du tout aux coïncidence, et il s'était promis de tout faire pour découvrir ce qui était arrivé. Pour lui, mais surtout pour ses enfants.

Au moins, il n'aurait pas à leur voler leur vêtements. Il l'aurait fait, s'il avait été obligé. Il fut bien heureux de ne pas avoir à le faire.

Il sauta du quai sur la voie, l'extincteur en main, et se avança d'un pas pressés vers le mur de flamme. Luka ne savait pas s'il devait espérer que le brasier soit encore là. Il ne voulait pas soufrir d'hallucinations. Mais plus il avançait, et plus il sentait la chaleur s'intensifier jusqu'à ce qu'il arrive à l'endroit qu'il avait quitter peu avant.

- A nous deux, dit-il avant d'enclencher l'extincteur, en le pointant à la base des flammes et tentant de créer une ouverture.

L’outil projeta son nuage blanchâtre, encore et encore, mais peine perdue ! Les flammes refusaient obstinément de fléchir, ni même de s’atténuer.

Ce feu avait en fait un comportement bien curieux. Comme tout ce qui passait ici, finalement !

Etrange, tout était étrange. L'extincteur ne semblait avoir aucun effet sur les flammes. Ce qui était inhabituel. Après tout, qu'est ce qui n'était pas inhabituel ?

Si l'extincteur n'avait aucun effet, comment allait-il faire pour passer ? Il chercha autour de lui un bout de bois qu'il pourrait jeter dans le mur. Après tout, si les flammes ne réagissait pas comme on aurait pu l'imaginer, ou comme la raison voulait, il allait falloir faire des tests. Pas question de reculer maintenant. Il était prêt à tout, et pensait sérieusement à sauter à travers les flammes. L'impatience commençait à le gagner.

Il attrapa un morceaux de bois dans les gravats et le jetta à travers les flammes.

Le bout de bois atterrit de l’autre côté, enflammé, en se consumant lentement.
Au moins, il était passé.

Si le bout de bois avait réussit à traverser les flammes, pourquoi pas Luka. Il retourna sur le quai, toujours en courant. Il "emprunta" les blousons de plusieurs cadavres. Il n'avait pas eu envie de le faire, mais là, il n'avait plus trop le choix.

- Au moins, là où vous êtes, il ne fait pas froid, ironisa-t-il.

Blousons en main, l'inspecteur retourna au mur de flamme. A l'approche du moment fatidique, la peur envahissait de plus en plus Luka. Heureusement, sa femme hantait ses pensées, ce qui lui donna le courage nécessaire. Il s'emmitoufla dans les blousons, inspira profondément, repensa une dernière fois à sa femme qui l'attendait derrière le brasier et courut. Il voyait les flammes se rapprocher. Il sentait la chaleur augmenter.

Il ferma les yeux et sauta au travers.

Luka entra dans les flammes et fut enveloppé de chaleur, brièvement.

S’il s’attendait à ressentir la brûlante morsure du feu, à s’embraser comme une torche, Luka pouvait être soulagé. Il était de l’autre côté, indemne.
Peut-être étaient-ce les vêtements dont il s’était emmitouflé ?

Tout allait bien. Mais il avait encore du chemin. Les ténèbres l’attendaient.

Et contre toute attente, Luka vit du fond du tunnel une forme blanche approcher… C’était une jeune femme en blouse, comme celle des infirmières. Ses traits étaient flous et lointains, mais la silhouette était familière

Une chaleur intense, mais brève. Un instant on pense qu'on y arrivera, le moment d'après on se demande quelle folie nous a poussé à faire un tel acte. Folie ou Courage ? La seul pensée d'avoir presque tout perdu, tout ce qui importait vraiment. Mais il restait un espoir, celui qu'elle était peut-être en vie, quelque part. Sans elle, rien ne valait le coup. C'est cette pensée qui le décida à sauter à travers le mur, et peut-être même à gravement se blesser, voir périr. Aucun fait ne devait plus être pris comme acquis. La raison elle même semblait avoir perdu son bon sens.

Il tomba de l'autre coté du mur, encore en vie. Il enleva les vêtement qui l'entourait et ressentit un léger frisson sur sa peau. Il était indemne, sans une seul blessure. Il avait réussit.

Tout en se relevant, il enlevait d'une main la terre et la poussière de ses vêtements, de l'autre, ralluma sa lampe torche. Le brasier n'éclairait pas suffisamment le tunnel pour que l'on puisse déceler quelque chose. Il respira à fond, content d'être toujours vivant, et balaya le tunnel.

C'est au fond du tunnel qu'il la vit. Une forme blanche s'approchait. Luka avait encore du mal à la voir. Il se frotta les yeux puis regarda de nouveau. Il transpirait à grosse goutte à cause des flammes. Une silhouette familière.

- Y'a quelqu'un ? cria-t-il à son intention

Puis il se marcha dans sa direction, retrouvant ainsi, la fraicheur du tunnel de métro. La silhouette se précisa, une blouse, une infirmière. Ce pouvait-il ? Il ne voulut pas le croire au début, une autre désillusion et sa force et sa volonté en prendrait un coup.

- Qui est là ? cria-t-il a nouveau...

Juna .... pensa-t-il malgré lui

Et Luka la reconnut.

- C’est moi… Juna… Je suis venue t’avertir. Nous sommes en danger. Il faut partir.

Elle jeta un œil derrière son épaule, et se mit à courir vers Luka.

- Ils approchent ! Vite !

Juna continua de courir, vers le mur de flammes.

Quel ne fut pas le bonheur de la reconnaitre. Elle était en vie, c'était elle. Juna, l'amour de sa vie, la mère de ses enfants. Tout son univers résidait en elle. Il laissa échapper une larme. elle semblait soucieuse alors que lui rayonnait de bonheur de la voir.

[-... Je suis venue t’avertir. Nous sommes en danger. Il faut partir.]

Quoi? elle était venue l'avertir, mais comment savait-elle où il se trouvait. Et en danger en plus, plus rien ne l'étonnait. Instinctivement, il porta la main à son Glock placé à sa ceinture.

Elle courait vers Luka, affolé. L'inspecteur tenta d'attraper sa main, mais il du la rater. Aussitôt il essaya de la rattraper alors qu'elle continuait de courir vers le mur de flammes.

[- Ils approchent ! Vite ! ]

Incompréhension, c'était la seul émotion que ressentait Luka.

- Comment ça en danger ? Qui est à nos trousses?

Tout en disant cela, ils continuaient vers le brasier. Mais Luka sentait une paix à l'intérieur de lui-même. Une certaine chaleur s'intensifiait tout de même, celui du mur.

Il n'était plus qu'à quelques mètres. Luka tenta de l'attrapper en tendant la main, mais bien trop tard. Elle venait de sauter. Sans réfléchir, il sauta à son tour.

Si Luka résista au brasier comme à l’allée, il n’en fut hélas pas de même pour Juna… Elle n’était pas protégée par les mêmes épaisseurs de vêtements ; cela devait être ça.

La pauvre Juna s’enflamma comme une allumette, sous les yeux horrifiés de son mari ! Une véritable torche humaine.

- Fuis… Fuis…

Puis elle s\'affaissa sans même un cri.

Vision horrifique. Impossible. Incroyable. Au moment même où il la retrouvait, elle part, sans un mot, sans un cri. Brulée. En un centième de seconde, le monde de Luka, ses espoirs, tout sur quoi il s'était reposé et avait puisé sa force, tout venait de partir en fumée.

Il ne lui restait plus rien, et sans un mot, il s'approcha de l'endroit où elle s'était évaporé. Il tomba à genoux et ne peut retenir quelques unes de ses larmes.

-Non, pas toi aussi. Que vais-je devenir ? Sans toi, sans eux...

Il frappa le sol de ses poings plusieurs fois avant de s'écrouler. Pourquoi avait-elle sauter à travers les flammes, sans attendre l'inspecteur. il aurait pu la protéger. Il avait toujours pu la protéger. Mais là, il avait failli. Il n'y était pas arrivé, ni avec elle, ni avec eux.
Comment réagir ? Que faire ? Trouver les responsables et les faire payer. Je n'aurais de répit tant que vous ne serez pas venger ...
Il remis toutes ses émotions bien enfouis en lui, comme il avait toujours fait. Il les laisserais exploser en temps voulu, mais pas tant qu'il ne saurait pas ce qui se passe dans cette foutu ville. Il essuya d'un revers de manche les dernières larmes. Se faire fort, comme toujours Il se releva.

Par où commencer...

Luka se retourna vers le mur de flammes pour tenter de voir ce qui faisait tellement peur à sa femme. C'était un bon début...