Le noir...

1er octobre - 23h

Il n'y avait aucun bruit.

Un silence absolu.

La conscience d'Andy remontait à la surface, lentement, difficilement. Il avait la tête dans du coton. Il en était encore à essayer de récupérer les lambeaux de sa conscience quand il comprit qu'il était allongé sur le ventre, un bras au dessus de sa tête, l'autre le long de son flanc.
Il essaya de se tourner sur le côté pour mieux respirer. Dans le même temps, il s'aperçut qu'il y avait quelque chose de lourd qui bloquait ses jambes et tressaillit de douleur. Il avait mal dans la jambe droite. Il paniqua et ouvrit les yeux complètement... pour se retrouver dans le noir le plus complet. A tatons, il chercha sa lampe, ne sachant plus où il était, pour toucher le sol. Il était allongé à même le sol !

Calme toi. Calme toi.

Andy prit une grande inspiration et essaya de comprendre ce qui se passait. Il évitait de bouger ses jambes. Sa main continua à chercher quelque chose qui puisse lui faire se rappeler où il était quand sa peau toucha une matière familère mais glacée. C'était flasque. Il continua son exploration et poussa un cri en sentant des doigts sous les siens. Il sentit un truc poisseux coller à sa propre main qu'il ramena prestement contre son visage, essayant de deviner de quoi il s'agissait. L'odeur ne lui disait rien. C'était froid, visqueux.

- Hééééééé !

Il cria, complètement affolé. Sa raison refusait d'accepter ce que ses sens lui disaient. Ses yeux étaient grand ouvert maintenant mais il n'y avait que le noir.
Son coeur battait la chamade et il sentait ses nerfs craquer. Il était terrorisé. Il guetta le moindre bruit mais seul le silence lui répondit. Les souvenirs revinrent à sa mémoire et ce fut encore pire. Il se souvenait où il était : dans le métro. Il y avait eu un choc, des hurlements. Il était tombé et il s'était cogné la tête. Instinctivement, il se toucha le front avec sa main propre et trouva la même substance visqueuse. La nausée le prit et il tourna la tête pour vomir. Du sang. Des morts. Tout autour de lui. Il était seul...

- Au secouuuuuuuuurs ! Héééééééé !

Il recommença à crier, pris de panique.