Un amour de petite fille...

Je me nomme Cassie King mais appelez moi Cass c'est comme ça qu'ils m'appelaient. Ils ? Mes parents et ma meilleure amie, Alice. Mais ils n'ont pas compris ces dessins d'encre rouge et noire placardés dans ma chambre, pas su pourquoi je ne parlais presque plus, pas entendu ma voix sourde qui leur criait que je les aimais. Aimer, c'est si simple à dire, si facile de le montrer alors pourquoi m'ont-ils fuis ? Je n'attendais que leur amour mais ils ne partiront plus, plus maintenant, ils sont pour toujours près de moi à présent, je suis la seule à connaitre leurs visages et bien d'autres...

Mais vous ? M'aimerez-vous ? Ou me fuirez-vous ?

Je suis une fillette de 11 ans. J'ai les yeux bleus de papa et les longs cheveux blonds de maman. J'aime porter de belles robes bien que ce ne soit pas pratique pour jouer dehors, là dessus j'envie les garçons. Je me promène avec pour seul équipement une pochette de crayon gras où le noir et le rouge sont particulièrement usés, avec ça on peut dessiner partout. Pour l'instant, je porte une simple robe de chambre blanche à manche courte dans la plus pure tradition hospitalière, c'est pas très esthétique je sais mais je n'ai guère eut le choix. De nombreuses cicatrices lacèrent mon poignet gauche mais elles sont depuis longtemps guéries je vous rassure. Faute d'avoir trouvé de quoi me chausser, je marche pieds-nus mais ne compte pas en rester là, j'ai mes petits pieds tout abimés.

Ma vie c'est encore cette femme à côté de moi qui vous en parlerai le mieux. Elle dit se nommer Jess mais je sais que ce n'est pas son vrai nom. Elle a peur de moi mais elle est chargé de collecter des informations à mon sujet depuis le jour où ils m'ont enfermés ici. D'après elle, je serai un cas extraordinaire pour la science, la plus jeune Serial Killer qu'aurai connu Epsilon. J'aurai même fais les choux gras de la presse et la une de nombreux magazines à sensations à mes 9 ans.

J'étais une élève brillante et appliquée à l'école, pas la meilleure car j'adorai passer mon temps à dessiner, des chats surtout, au lieu d'écouter en cour. J'adore les chats je ne vous l'avais pas dit ? Ils sont doux, sauvages et si gracieux lorsqu'ils viennent du bout des pattes se faufiler dans le square derrière chez moi. Et c'est marrant de leur faire des câlins, ils font leur possible pour se sauver mais reviennent toujours risquer des caresses pour manger les bouts de saucisses que je chipais à maman. Alice aussi aimait les chats, c'était ma meilleure amie, la seule aussi, mais comme moi ses parents n'en voulaient pas à la maison, alors nous nous retrouvions en cachette dans le parc en quête de minous vagabonds à amadouer. C'était notre activité préférée, ça et dessiner.

Mais c'est à peu près tout ce que Jess trouva sur mon moi d'avant. Elle ne sait pas ce qui m'a fait changer et les autres docteurs non plus, je n'ai rien dis, ces gens ne m'aimait pas, ils ne le méritaient pas. Pour le reste ils n'ont fais qu'interpréter mes dessins, ceux que j'avais fais et ceux qu'ils me laissèrent faire ainsi que mes actes pour expliquer ce qui m'avait poussé à tuer mes parents, mon amie Alice ainsi que tous ceux qui ce sont approchés de moi avant d'être arrêtée. C'est aussi tout ce qu'eut à se mettre sous la dent les journalistes avides de scoops sur cette histoire. Pour en apprendre plus sur leurs théories idiotes, je vous laisses consulter les coupures de presses d'il y a deux ans si vous en avez envie.

Car cela fait deux longues années que je suis enfermée de cet hôpital, attachée à mon lit, prisonnière de ces médecins encore plus fous que moi. Mais un jour je sortirai, j'ai appris la patience, à mentir, je leur montrerai ce qu'est l'amour et... ce jour arriva, obscure, violent à m'en faire perdre connaissance. C'était le jour de l'Eclypse, le jour de ma libération...