Dernière baise

Entre Pénélope et moi, ce serait à celle qui écarterait les cuisses la première.
Faut pas se faire d'illusion, quand le mec en question sait qu'il lui suffit de claquer des doigts pour que ça mouille à 4Km à la ronde, on aurait tord de faire la farouche.

Et moi. Alex Assary.

Moi je savais pertinemment que j'étais la fille qu'il lui fallait. Lui, Eric Gorin. Celle qui irait parfaitement avec la Yamaha noire qu'il garait devant le bahut. Celle qui ronronnait furieusement faisant tripper de rage et de jalousie bon nombre de gars, résignés à rouler en scooter.
Et ce jour là, j'avais décidé de commencer par grimper sur le conducteur.

J'avais mis LA jupe. Celle qui me moule tellement le cul que même mon père si j'étais pas sa fille, il me prendrait les miches à pleine mains.
Déjà qu'en temps normal c'est pas de ma faute si je suis bandante, mais avec la minijupe en jean, mes supers collants rose fushia, mon wonderbras que je te fais des seins qui déchirent sa race et mon blouson en cuir noir que si je l'avais pas fauché j'aurai pas pu me le payer...Ben ma soeur, crois-moi qu'habillée comme ça Pénélope, elle même, elle m'aurait bien écartée les cuisses.

Mais même pas en rêve. Chui pas gouine, non plus. Puis surtout pas avec elle.
En vrai Pénélope, c'est une grosse pouffe. Elle ricane comme une conne dès qu'un mec ouvre sa gueule pour lui demander l'heure.
Déjà que retenir son prénom, la pauvre elle a du mal alors déchiffrer le langage de la p'tite et d'la grande aiguille, t'as le temps de te branler sérieusement le manche.
Pourtant elle a son p'tit succès avec sa bouche que le Botox à côté ça te gonflerait à peine une roue de vélo.

Bref pénélope on s'en tape un peu, elle doit sûrement être morte à c'te heure là... j'étais super baisable et je comptais bien sa faire sa fête à Eric.
D'ailleurs dès qu'il m'a vu entrain de fumer ma clope, adossée au mur du couloir, j'ai senti qu'il en pouvait plus.
Moi je lui ai même pas souri. J'ai juste dézippé très lentement mon blouson et j'ai touché mes seins. Très discrètement. Il rampait le mec. Tu sais comme dans les cartoons.

Quand on est passé devant la Pénélope, crois-moi qu'elle s'est pas demandée un seul instant ce qu'on allait faire. Nan parce qu'elle a beau être conne, y a quand même des trucs où elle comprend vite.

On est allés dans la remise, celle près de la salle de technologie.
J'ai regardé ses yeux bleus et je lui ai dit la voix bien assurée, bien chaudasse : "T'as ce qui faut ?".
Nan parce que je veux bien coucher facilement mais faudra pas que je choppe un truc. Déjà que ma dope habituelle c'est assez lourd à gérer, je vais pas en plus ajouter une tripe thérapie ou en curetage en règle.

Il m'a collé contre l'étagère pour malaxer mes nichons.
Sur le coup, j'ai super eu la trouille qu'il me vire les petites poches de silicone que j'avais foutu dans la doublure. Mais en faite, il bandait déjà tellement que je crois pas que ça l'aurait perturbé plus que ça.

Il a collé sa bouche sur la mienne mais c'est moi qui ai mis ma langue dans la sienne. Je sens que ça fait son petit effet et puis si ça peut m'éviter le sany broyeur buccale, c'est tout bénef. Le piercing sur ma langue aussi, en général ils aiment bien.
Puis pour tout te dire, il embrassait pas si mal le mec.
Mais c'est bien tout ce que le bellâtre avait pour lui.

Même pas eu le temps de réaliser qu'il avait baissé mon string pour me coller sa queue...Ben en trois aller retour, c'était fini. Le truc de ouf ! On me l'avait jamais faite celle-là...
Et genre en plus, il était essoufflé. Il se foutait pas du tout de ma gueule, le connard !
J'allais lui broyer les couilles histoire de lui expliquer qu'il avait pas tout compris à notre petit tête à tête quand tout a basculé. Le coup de rein n'est pas venu de lui mais de l'étagère derrière moi. Et celui-là, crois moi je l'ai senti passer...

Black Out.
Le jour où le monde s'est cassé la gueule, je venais de me faire baiser par un éjaculateur précoce. Mais je savais pas encore qu'à côté de ce qui m'attendait, c'était une vraie partie de plaisir. La dernière.

Comme quoi j'avais bien fait de pas écouter ma mère. Parce qu'au vu de la suite, j'aurai vraiment pété un câble si j'avais dû affronter tout ça vierge.